Juncus

Les Juncacées comprennent environ 400 espèces réparties en 8 genres (selon Watson et Dallwitz). Les joncs (Juncus) et les luzules (Luzula) sont les représentants les plus connus de cette famille. Les joncs, des plantes herbacées vivaces, appartiennent au genre Juncus.

L’appellation scientifique Juncus donné par Linné en 1753, provient du latin iungere, qui signifie lier, évoquant ainsi un ancien usage de servir de lien. À partir de temps anciens jusqu’au début des années 1 900, les Anglais pelaient les tiges de jonc et les faisaient tremper dans du gras animal, de la graisse ou de la cire pour confectionner des chandelles à bon marché. Au Japon le jonc est cultivé pour confectionner les traditionnels tatamis.

Ces Poacées poussent dans des lieux humides. Ils ne sont pas généralement feuillés étant constitués de feuilles cylindriques. La plupart des joncs présentent un port linéaire bien dressé. Ils produisent de nombreuses petites fleurettes vertes, jaunes ou brunes, regroupées en fascicules.

Comme ils poussent naturellement dans des zones froides à tempérées, la plupart des joncs conviennent parfaitement à nos conditions climatiques. Pour une performance maximale, on les cultive dans un sol humide et glaiseux. On peut aussi les faire pousser dans le sable ou le gravier, mais ces sols secs exigent des arrosages en période de canicule. Le plein soleil est fort apprécié, mais une ombre légère est aussi convenable. Les joncs peuvent donc s’adapter à plusieurs conditions de culture.

À plusieurs endroits au Québec, surtout aux endroits où il y a une bonne couverture de neige, le feuillage demeure relativement intact mais parfois l’extrémité de certaines tiges a bruni. Comme les vieilles tiges doivent être coupées au sol pour encourager la formation de nouvelles pousses, on les rabat souvent à chaque printemps.

Les joncs peuvent aider à lutter contre l’érosion dans les bordures riveraines. Plusieurs joncs présentent des qualités ornementales appréciées dans les aménagements des jardins d’eau où ils peuvent être cultivés sous au moins 7 à 12 cm (3 à 5 po) d’eau. Dépendamment des espèces et des cultivars, ils apportent un aspect naturel à ces aménagements, parfois de la fantaisie. C’est une plante dont raffolent de plus en plus de  jardiniers, d’autres trouvent plutôt qu’elle ressemble à de l’herbe : de gustibus non est disputandum.